Bernard Pivot, une vie dédiée à la littérature

, par Faouzia

Bernard Pivot, ancien président de l’Académie Goncourt (2014-2019), journaliste, présentateur d’Apostrophes est décédé à l’âge de 89 ans, à Neuilly-sur-Seine, a annoncé sa fille, Cécile Pivot, à l’AFP lundi 6 mai 2024. 

Apostrophes, dictée, Goncourt, voilà trois mots qui résument une vie dédiée à l’amour des livres et de la langue. C’est en janvier 1975 que Bernard Pivot s’invite dans le salon des Français avec la première des 724 émissions d’Apostrophes. Le rendez-vous reste inégalé, l’émission avait réussi à séduire 2 à 3 millions de téléspectateurs chaque semaine pendant 15 ans. Cette émission mythique accueillait différents écrivains avec pour objectif, dans un premier temps, de faire parler de leur livre, avec à la clé, une flambée des ventes à la suite de l’émission si ce dernier avait conquis les téléspectateurs.

Premier journaliste à intégrer l’académie Goncourt
Bernard Pivot avait commencé sa carrière par un stage au Progrès à Lyon avant de travailler au Figaro Littéraire en 1958. Lorsque l’hebdomadaire est supprimé en 1971, Bernard Pivot devient le rédacteur en chef du Figaro qu’il quitte trois ans plus tard après l’arrivée de Jean d’Ormesson. Bernard Pivot passe aussi à la radio dont RTL dans les années 1980.

Le journaliste était aussi présentateur, avec son émission Bouillon de culture. Il a également organisé les Dicos d’or à partir de 1985, un championnat d’orthographe vite devenu international. Il était également à l’origine de l’organisation d’une dictée nationale diffusée en directe sur France télévision jusqu’en 2005.
En 2004, le critique littéraire est le premier journaliste à intégrer l’académie Goncourt dont il deviendra le président jusqu’en 2019. Mais sa plus grande fierté restera son entrée dans le Larousse en 2013. En avril 2023, il confiait auprès du JDD, être malade : « J’ai quitté le Goncourt en décembre 2019. Mes ennuis de santé ont commencé tout de suite après, en janvier 2020. »
Resté silencieux après une hospitalisation en 2022, il expliquait : « Le mal m’a frappé à la tête, siège du cerveau et de la parole. Mieux vaut se taire en attendant que la mémoire se recharge et que la pensée refleurisse. »

Chloé Lanies


 

 

 

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