Élections européennes 2024 : l’Arcom établit des règles pour garantir le respect du pluralisme

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Le gendarme de l’audiovisuel a présenté ses recommandations, jeudi 7 mars, concernant le décompte du temps de parole pour la campagne européenne des 8 et 9 juin prochains.

Cette année, les chaînes de télévision et les radios seront invitées à décompter le temps de parole des différentes forces politiques ainsi que de leurs soutiens dès le 15 avril, selon le principe d’équité. D’après Le Figaro, l’Arcom a décidé de prolonger la période de contrôle renforcé à huit semaines, contre six habituellement, « car la campagne a déjà largement commencé », a déclaré le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre.

Pour évaluer l’équité, l’Arcom prend en considération « les résultats des précédentes élections européennes et d’autres scrutins, les sondages d’opinion, ainsi que l’implication dans la campagne, y compris sur les réseaux sociaux ». Pendant les huit semaines, les temps de parole pris en compte seront ceux des candidats et de leurs soutiens dans toutes les émissions. Le groupe des soutiens inclut également « un éditorialiste aussi bien qu’un citoyen interrogé lors d’un micro-trottoir ou un artiste, par exemple », a précisé Anne Grand d’Esnon, membre du collège de l’Arcom et présidente du groupe de travail « Pluralisme et déontologie de l’information et des programmes ».

Les interventions de Roselyne Bachelot sur BFMTV et de Philippe de Villiers sur CNews seront ainsi décomptées du temps de parole des tendances de la droite, de même que les prises de parole de Philippe de Villiers, ancien président du Mouvement pour la France (MPF) et ex-membre du parti Reconquête, dans l’émission « Face à Philippe de Villiers » diffusée sur CNews (et Europe 1).

« Le dispositif mis en place ne conduira en aucune façon le régulateur à intervenir, ni dans les choix des thématiques traitées par les éditeurs, ni dans le choix des intervenants sur les plateaux. L’éditeur garde pleinement sa liberté éditoriale et il n’est pas question d’entrer dans un mécanisme qui conduirait à cataloguer et comptabiliser l’ensemble des intervenants sur les plateaux", a souligné le patron de l’Arcom. "Nous allons travailler à un dispositif permettant d’élargir notre palette puisque le texte du Conseil d’État renforce les compétences du régulateur, et nous travaillerons à élargir notre capacité de contrôle des déséquilibres manifestes et durables au regard du principe du pluralisme », a rassuré Roch-Olivier Maistre, le président de l’Arcom, selon Le Figaro.


 

 

 

La Vie du Club

ESPACE PRESSE